Direction la province de Taounate au Maroc dès aujourd’hui pour près de quarante bénévoles de l’association humanitaire « Une goutte d’eau ». Une région montagneuse et très isolée au nord-est de Fès. Là, pendant dix jours, ces médecins, pharmaciens, infirmiers, logisticiens… venus principalement des départements de la Loire, du Rhône et de la Haute-Loire vont apporter soins et médicaments à une population indigente. Lors des précédentes missions, toujours dans cette région, plus de 70000 Marocains ont été pris en charge. Cette année encore, pour ce quatorzième voyage, les soignants français sont très attendus. Certains habitants n’hésitent pas à effectuer des dizaines de kilomètres à pied ou à dos de mulet à travers les montagnes et à attendre plusieurs heures dans l’espoir d’être examinés. « Nous venons en aide à ces gens attachants qui, faute d’argent, renoncent très souvent à se faire soigner », souligne Philippe Paruch, président de l’association et médecin généraliste à Saint-Étienne. « Nous sommes organisés en deux équipes qui vont intervenir dans sept lieux différents », explique Anthony Valour, médecin formé à la faculté de Saint-Étienne et coordinateur médical de la mission. Sur place, «Une goutte d’eau» a établi un partenariat avec l’association Fleur de vie (qui assure la logistique et fournit des interprètes) et collabore avec le personnel soignant marocain. « Nous ne sommes pas des concurrents. Nous travaillons en étroite collaboration, affirme Jacqueline Courtot, médecin et secrétaire générale de l’association. Nous prescrivons en priorité des médicaments que les habitants peuvent trouver chez eux. Et surtout les moins chers possibles pour qu’ils puissent les acheter après notre départ. » Les médecins français rencontrent beaucoup de pathologies liées à la mauvaise qualité de l’eau (affections dermatologiques, gynécologiques et digestives). Dans la province de Taounate, seuls 16 % des habitants disposent de l’eau potable…
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